Auteurs: Asma Latreche, Hacène Frih, Bachir Ali Rachedi, Redha Djenidi, Kamilia Guedri, Hakima Taya, Leila Sahraoui & Abdelkrim Tahraoui
Faculté des sciences, Université Badji Mokhtar Annaba, BP 12 23000, Annaba, Algérie.
Résumé
Les conséquences neuro-comportementales et physiologiques, suite à l’administration sub chronique du toluène (Tol), ont été examinées chez le rat Wistar femelle gestante. Un quart de la concentration de la DL50 du Tol a été injecté en IP chez les rattes gestante, du 4ème au 14ème jour de la gestation. Les prélèvements de sang et la mesure des taux sériques de progestérone et de LH (hormone lutéinisante) ont été réalisées au 7ème jour de gestation (3ème jour du traitement), au 14ème jour (dernier jour du traitement) et après la mise bas (10ème jour après l’arrêt du traitement). Après la mise bas qui coïncide avec le 21ème jour, nous avons testé l’efficacité d’un agoniste GABAergique, le Clonazepam au cours de la nage forcée (modélisation animal de la dépression). Après décapitation, le cerveau, les surrénales et les ovaires ont été pesés et nous avons calculé les poids relatifs de ces organes. Nos résultats montrent que l’application d’un stress chronique sous toluène a entraîné des perturbations du système endocrinien (taux plasmatiques de LH et de progestérone) et pondérale (poids relatif du cerveau, ovaires et surrénales) qui semblent être irréversibles chez les rattes non gestantes traitées au Tol. Par contre, le même traitement associé à la gestation révèle un effet de rétablissement dix jours après l’arrêt du traitement. L’inefficacité du traitement au Clonazépam enregistrée chez les animaux Tol s’avère efficace chez le lot TolG. La gestation semble jouer un effet modérateur sur la nocivité et la neurotoxicité du toluène, probablement par des neurostéroïdes.
Mots clés: Gestation, Toluène, Progestérone, LH, Neurostéroides, Nage forcée